
La croix se dresse sur la colline l'étrange douleur effleure les côtes marée montante de l’angoisse abyssale du corps entier foulé dans le pressoir Tu enfantes des âmes chaque jour grain de blé mûri pour la moisson la meule du moulin tourne à l’envers champ du monde jonché d’os Tu laisses des paroles à la traîne cailloux rougis sur notre route pour mieux retrouver ton nom ton visage voilé au désert La terre et le ciel réunis le temps et l’espace suspendus tout le sang coagulé dans une larme sel du juste qui fait pencher la balance Le fil sur le point de se rompre au moindre cri à bras-le-corps prière qui exorcise le mal fige le corps perce le cœur La chair meurtrie dans la nuit n’en finit plus de vibrer de lumière souffle de l’âme en partance du royaume inconnu de la...