
Au début du 1er siècle, les esséniens de Qumrân vouaient un culte aux anges dans la liturgie. Ce culte sera pratiqué en Orient chrétien au IIe siècle, mais l’Église commencera à réfléchir sur les anges au siècle suivant avec Origène. Au 1Ve siècle, l’angélologie chrétienne, c’est-à-dire l’étude des anges, se développe avec Basile de Césarée, Grégoire de Nazianze et Grégoire de Nysse. Leur réflexion culminera dans la Hiérarchie céleste du Pseudo-Denys, dont Dante s’inspirera pour écrire La Divine Comédie. De leur côté, Augustin et Grégoire le Grand précisent que l’on n’adore pas les anges, on les prie pour mieux imiter leur fidélité à Dieu. Saint Benoît, patriarche des moines d’Occident, rappelle dans sa Règle que nous vivons sous le regard de Dieu et de ses anges : « Je te chante en présence des anges. » (Ps 137, 1) Ainsi, à la psalmodie, nous devons chanter « de façon à ce que l’esprit soit en accord avec la voix ». L’ange médiéval...